Fatou FALL, présidente de l’AAED
De plus en plus conscientes de leur potentiel en matière de créativité, de leur savoir-faire, il devient plus que jamais nécessaire pour les femmes de la diaspora africaine d’exprimer leur propre voix, et pour cela de devenir entreprenantes. C’est ce qu’a compris Fatou Fall, Présidente de l’association des auto entrepreneurs de la diaspora africaine. Elle s’est engagée pour créer un réseau de femmes et d’hommes qui entreprennent dans plusieurs secteurs (mode, agroalimentaire, restauration, artisanal etc.). Son leitmotiv, mener des actions d’accompagnement des autoentrepreneurs africains dans le processus de mise en place de leur structure et d’insertion dans leur société d’accueil. A l’occasion de la foire des autoentrepreneurs qui a lieu à Toulouse, Kaddu Diaspora Média est allé la rencontrer
Lutter contre l’informel et l’isolement
Pouvez-vous nous parler de la carte d’identité de votre association ?
Elle a été créée au mois de novembre 2020. Cette association a pour but d’intégrer tous les autres entrepreneurs de la diaspora, hommes et femmes. En ce moment nous n’avons que des femmes et nous n’avons qu’un seul homme.
Le but de l’association, c’est de regrouper tous les autres entrepreneurs de la diaspora. Notre démarche est déjà d’essayer de régulariser, en quelque sorte, les entrepreneurs ou les auto entrepreneurs, qui sont un peu dans l’informel. Nous avons des Africains qui font de très belles choses mais qui restent dans leur coin ; qui ne sont pas connus et qui sont dans l’informel.
Donc le but de cette association c’est de les aider à avoir un statut d’autoentrepreneur ou d’entrepreneurs. Et puis intégrer notre association pour pouvoir créer un grand réseau d’auto entrepreneurs.
On met en valeur les entrepreneurs et auto entrepreneurs africains. On essaye de mettre en place avec eux une stratégie d’entreprendre. Et aussi de permettre au grand public de découvrir ces jeunes chefs d’entreprises qui sont pétris de talents et qui sont dans l’ombre.
Regrouper les initiatives qui vont dans le même sens
Comment l’idée de la création de cette entreprise est arrivée ?
J suis une personne qui a toujours évolué dans le milieu du commerce. Même en étant salariée, étudiante en France, j’avais toujours une activité annexe, c’est-à-dire, je faisais tout le temps du commerce (maroquinerie) pour un complément de revenu. Mais en faisant cette activité j’ai découvert pas mal de personnes qui faisaient la même chose. Personnellement, je vendais des produits industriels mais en faisant ça j’ai découvert des Africains qui faisaient leurs propres produits et qui les commercialisaient. Et à chaque fois je les rencontre, je leur demande : « vous avez un site internet ?» ; « Où est-ce que je peux vous retrouver ? » Ils me donnaient leur numéro de téléphone et au fur et à mesure je me suis dit : « je vais essayer de faire un événement pour regrouper tous ces Africains qui entreprennent, afin de nous connaître ».
Et c’est de là qu’est partie l’idée de mon premier événement, c’est-à-dire de la vente privée d’Hiver que j’ai réalisée au mois de décembre, en regroupant tous les autres entrepreneurs que je connaissais. Après cet événement, on a fait un débriefing et je me suis rendu compte que la majorité de ces personnes présentes lors de cet événement ne sont pas reconnues en tant qu’autoentrepreneurs. Certaines ne savaient pas faire des démarches. Et pour ceux qui savaient le faire ils n’allaient pas jusqu’au bout du processus. Et du coup cela nous a donné l’idée de la création de l’association.
Créer dans le pays d’accueil et investir dans le pays d’origine
Parlez-nous de votre événement ?
Au cours de cette vente privée d’hiver, j’avais eu quand même 25 autoentrepreneurs qui avaient exposé à la salle du studio 71, à Bordeaux.
Je me suis rendu compte que beaucoup d’autres auto entrepreneurs nous ont découvert à travers les vidéos qu’on a fait lors de cet événement-là et m’ont contacté pour voir s’il y avait d’autres événements dans le futur pour pouvoir y participer. Et c’est de là où est venue l’idée de faire carrément une foire des autoentrepreneurs africains qui aurait lieu les 23 et 24 avril à Toulouse, à la salle des fêtes de de LIMAYRAC. Nous serons à peu près une cinquantaine d’exposants. Des auto entrepreneurs viendront avec leurs produits, leurs services, leurs savoir-faire pour se faire découvrir par le grand public et aussi montrer qu’il y a une partie de l’immigration positive en France. C’est-à-dire on est dans un pays d’accueil, on essaye de participer à son développement économique tout en investissant dans nos pays d’origine.
Comment définissez-vous l’entrepreneuriat ?
Selon moi, il y a entrepreneuriat quand une personne met son savoir-faire, ses connaissances, son talent en quelque sorte, au service du grand public, tout en y gagnant une contrepartie financière. Mais pour moi ce n’est pas la partie financière la plus importante. Ce qui m’intéresse c’est que les gens sachent qu’il y a une grande communauté africaine dans la diaspora qui a une envie et une détermination de création d’emplois, de payer des impôts, de participer au développement de nos pays d’accueil.
Fatou Fall, présidente de l’AAED
Fatou FALL, présidente de l’AAED De plus en plus conscientes de leur potentiel en matière de créativité, de leur savoir-faire, il devient …
Aïcha, Dialyam Couture Africaine
Aïcha, Dialyam Couture Africaine Avant de venir en France en décembre 2012 pour rejoindre son mari, Aïcha vivait au Sénégal. Et pourtant …
Fatou FALL, présidente de l’AAED
De plus en plus conscientes de leur potentiel en matière de créativité, de leur savoir-faire, il devient plus que jamais nécessaire pour les femmes de la diaspora africaine d’exprimer leur propre voix, et pour cela de devenir entreprenantes. C’est ce qu’a compris Fatou Fall, Présidente de l’association des auto entrepreneurs de la diaspora africaine. Elle s’est engagée pour créer un réseau de femmes et d’hommes qui entreprennent dans plusieurs secteurs (mode, agroalimentaire, restauration, artisanal etc.). Son leitmotiv, mener des actions d’accompagnement des autoentrepreneurs africains dans le processus de mise en place de leur structure et d’insertion dans leur société d’accueil. A l’occasion de la foire des autoentrepreneurs qui a lieu à Toulouse, Kaddu Diaspora Média est allé la rencontrer
Lutter contre l’informel et l’isolement
Pouvez-vous nous parler de la carte d’identité de votre association ?
Elle a été créée au mois de novembre 2020. Cette association a pour but d’intégrer tous les autres entrepreneurs de la diaspora, hommes et femmes. En ce moment nous n’avons que des femmes et nous n’avons qu’un seul homme.
Le but de l’association, c’est de regrouper tous les autres entrepreneurs de la diaspora. Notre démarche est déjà d’essayer de régulariser, en quelque sorte, les entrepreneurs ou les auto entrepreneurs, qui sont un peu dans l’informel. Nous avons des Africains qui font de très belles choses mais qui restent dans leur coin ; qui ne sont pas connus et qui sont dans l’informel.
Donc le but de cette association c’est de les aider à avoir un statut d’autoentrepreneur ou d’entrepreneurs. Et puis intégrer notre association pour pouvoir créer un grand réseau d’auto entrepreneurs.
On met en valeur les entrepreneurs et auto entrepreneurs africains. On essaye de mettre en place avec eux une stratégie d’entreprendre. Et aussi de permettre au grand public de découvrir ces jeunes chefs d’entreprises qui sont pétris de talents et qui sont dans l’ombre.
Regrouper les initiatives qui vont dans le même sens
Comment l’idée de la création de cette entreprise est arrivée ?
J suis une personne qui a toujours évolué dans le milieu du commerce. Même en étant salariée, étudiante en France, j’avais toujours une activité annexe, c’est-à-dire, je faisais tout le temps du commerce (maroquinerie) pour un complément de revenu. Mais en faisant cette activité j’ai découvert pas mal de personnes qui faisaient la même chose. Personnellement, je vendais des produits industriels mais en faisant ça j’ai découvert des Africains qui faisaient leurs propres produits et qui les commercialisaient. Et à chaque fois je les rencontre, je leur demande : « vous avez un site internet ?» ; « Où est-ce que je peux vous retrouver ? » Ils me donnaient leur numéro de téléphone et au fur et à mesure je me suis dit : « je vais essayer de faire un événement pour regrouper tous ces Africains qui entreprennent, afin de nous connaître ».
Et c’est de là qu’est partie l’idée de mon premier événement, c’est-à-dire de la vente privée d’Hiver que j’ai réalisée au mois de décembre, en regroupant tous les autres entrepreneurs que je connaissais. Après cet événement, on a fait un débriefing et je me suis rendu compte que la majorité de ces personnes présentes lors de cet événement ne sont pas reconnues en tant qu’autoentrepreneurs. Certaines ne savaient pas faire des démarches. Et pour ceux qui savaient le faire ils n’allaient pas jusqu’au bout du processus. Et du coup cela nous a donné l’idée de la création de l’association.
Créer dans le pays d’accueil et investir dans le pays d’origine
Parlez-nous de votre événement ?
Au cours de cette vente privée d’hiver, j’avais eu quand même 25 autoentrepreneurs qui avaient exposé à la salle du studio 71, à Bordeaux.
Je me suis rendu compte que beaucoup d’autres auto entrepreneurs nous ont découvert à travers les vidéos qu’on a fait lors de cet événement-là et m’ont contacté pour voir s’il y avait d’autres événements dans le futur pour pouvoir y participer. Et c’est de là où est venue l’idée de faire carrément une foire des autoentrepreneurs africains qui aurait lieu les 23 et 24 avril à Toulouse, à la salle des fêtes de de LIMAYRAC. Nous serons à peu près une cinquantaine d’exposants. Des auto entrepreneurs viendront avec leurs produits, leurs services, leurs savoir-faire pour se faire découvrir par le grand public et aussi montrer qu’il y a une partie de l’immigration positive en France. C’est-à-dire on est dans un pays d’accueil, on essaye de participer à son développement économique tout en investissant dans nos pays d’origine.
Comment définissez-vous l’entrepreneuriat ?
Selon moi, il y a entrepreneuriat quand une personne met son savoir-faire, ses connaissances, son talent en quelque sorte, au service du grand public, tout en y gagnant une contrepartie financière. Mais pour moi ce n’est pas la partie financière la plus importante. Ce qui m’intéresse c’est que les gens sachent qu’il y a une grande communauté africaine dans la diaspora qui a une envie et une détermination de création d’emplois, de payer des impôts, de participer au développement de nos pays d’accueil.
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